Alors que s’ébauche, en France, un vaste plan numérique à l’école, les résultats de la première étude de l’Organisation de coopération et de développement (OCDE) sur les compétences numériques des élèves, publiée mardi 14 septembre 2015, étaient particulièrement attendus. Que montrent-ils ? Premier enseignement : il ne suffit pas d’équiper massivement les élèves et enseignants d’outils numériques pour améliorer leurs performances.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/campus/article/2015/09/15/en-classe-le-numerique-ne-fait-pas-de-miracles_4758368_4401467.html#tW0vVEf8hLpWpu4T.99
Archives de catégorie : Réflexions
Quand le numérique à l’école provoque des « réactions »…
Serait-il urgent de devenir prudents, à tous les sens du terme?
Dans ce que l’on fait du numérique à l’école, tout comme dans ce que l’on dit sur le numérique à l’école?
Commençons par les faits récents voir ici et cette revue de presse partielle: 1 2 3 4
Ces articles de blogs: 1 2
Et pour revenir à la source de la réflexion, deux articles cités dans le billet qui a tant déplu: 1 2
Tablettes, tni, conseils ou réflexions?
- S’il fallait sélectionner un seul site pour montrer ce qu’il est possible de faire, avec des tablettes, et dans une classe en général, ce serait celui là http://sicestpasmalheureux.
com/ - Ensuite, j’ai une tendance à aller voir du côté de nos amis québécois, un peu (beaucoup) en avance sur nous, pour voir ce qu’il en est des usages des divers outils, et de ce qu’ils en disent
Les tablettes à la une de Sud Ouest dimanche
Les tablettes crèvent l’écran:
Lire l’article: sur le site avec les commentaires ; au format PDF
Robin Renucci a un avis sur les tablettes
Dans un récent Télérama l’acteur Robin Renucci disait cela:
Vous insistez sur le lien entre monde artistique et monde éducatif…
… qui passe d’abord par l’école. Les outils numériques, parce qu’ils rendent possibles la contribution et l’échange gratuits, peuvent être une source formidable de choix et de construction de soi. Que les tablettes entrent à l’école est très bien. A condition que les enseignants apprennent à les utiliser comme des moyens d’élévation, pas comme un nouveau relais du libéralisme. L’enfant, dès son plus jeune âge, est considéré comme un consommateur qu’il faut préparer à la compétitivité du monde libéral. Or l’école est le temps de l’élévation, où l’on apprend à aller vers l’autre. Si on utilise la tablette, il faut encore plus développer la sensibilité, la sensorialité, mais aussi la phonétique et le rapport à la syntaxe. La langue doit être première à l’école. J’ai encadré, au-dessus de mon bureau, cette phrase de Francis Ponge : « La meilleure façon de servir la République est de redonner force et tenue au langage. » L’émancipation passe par la parole.
Lire l’article complet sur le site de Télérama
Des tablettes oui… Mais combien?
Si on se réfère à l’expérience des écoles Steve Jobs il en faudrait une par élève et adulte.
Ne rions pas, si, si, ça existe, c’est aux Pays Bas, voir notre article à ce sujet
Mais si on parcourt avec attention ce récent article
Affrontement en éducation » tableau blanc contre tablette tactile » on retiendra les phrases suivantes:
- « La technologie a toujours été et ne sera jamais qu’un outil. »
- « Notre structure d’enseignement date d’une autre époque. Comment peut-elle alors être adaptée à la réalité d’aujourd’hui ? »
- « Le TBI chercher à amplifier l’apport du professeur. La tablette cherche à amplifier celui des étudiants. Les deux modifient différemment la façon d’instruire, et un débat est inévitable pour savoir lequel est le meilleur. Mais ce n’est pas la bonne question. Encore et toujours, c’est l’approche pédagogique qui est ici la clé. La technologie n’est qu’un adjuvant. »
- Et il faudrait ajouter aussi le fait que la tablette n’est pas qu’un adjuvant, mais aussi un formidable catalyseur du travail de groupe.
Il n’y a donc pas de réponse toute faite à la question, ce serait trop simple… Tout dépend des objectifs poursuivis, et des projets…
Organiser, présenter les ressources: une évolution permanente
Il existe aujourd’hui de nombreuses solutions pour organiser l’information et la partager.
Celle que nous utilisons ici (le site, le blog) est la plus « ancienne » .
Cet article va être un prétexte pour faire découvrir au détour d’autres outils de présentation, de diffusion et de partage de l’information que ceux que nous avons l’habitude d’utiliser.
Plus les mois s’écoulent et plus de nouveaux outils de curation apparaissent.
Qu’est ce que la curation?
« La curation est la convergence des deux principales activités sur internet : la recherche et le partage. »
La tablette secoue-t-elle les habitudes ?
Un article à lire sur le site de Bruno Duvauchelle qui permettra de découvrir d’autres écrits
Un impact positif sur les apprentissages
Avril 2010, sortie de la première tablette numérique (l’ipad1)
Un peu plus de trois ans plus tard 15000 tablettes recensées en expérimentation dans les classes.
Un retour des expériences est disponible sur sur le site eduscol
On y lit en particulier:
Tous les témoignages convergent sur les qualités indiscutables de la tablette. Sa rapidité de mise en œuvre, son autonomie, sa légèreté, sa simplicité d’utilisation, sa mobilité modifierait l’organisation et l’usage des TICE dans la classe, et aurait un impact positif sur les apprentissages dans de nombreuses disciplines.
Conférence Michel Serres : l’innovation et le numérique
Le numérique est la plus extraordinaire des externalisations de nos fonctions intellectuelles (Michel Serres)
Lors de cette conférence du 29/01/2013 que l’on peut voir ICI (on peut aussi télécharger le fichier audio, onglet téléchargement) dans le résumé qui nous en est fait on peut lire:
« Michel Serres a souligné que l’écart entre les pratiques nouvelles nées de la diffusion généralisée, dès le plus jeune âge, du numérique et celles des organisations instituées à une époque où l’humanité vivait autrement, est devenu considérable. L’entrée dans cette nouvelle ère de l’humanité interpelle la sphère académique. L’École et l’Université doivent engager leur métamorphose. »
« La révolution numérique en cours aura selon Michel Serres des effets au moins aussi considérables qu’en leur temps l’invention de l’écriture puis celle de l’imprimerie. Les notions de temps et d’espace en sont totalement transformées. Les façons d’accéder à la connaissance profondément modifiées. »